Cette étude fera la synthèse exégétique sur la Passion du Christ et ses possibles liens avec les blessures de l'homme du linceul de Turin.
De Sébastien Cataldo, le 07 janvier 2017
Avec ces livres, vous allez connaître toutes les bases des études sur :
- Le Tome 1 – Les évangiles, vous pourrez lire une synthèse théologique couvrant l’analyse des quatre évangiles au regard de leur correspondance possible avec le linceul de Turin… qu’il soit authentique ou non.
- Le Tome 2 - L’histoire, vous allez savoir si ce linceul peut être historiquement daté du Ier siècle.
- Le Tome 3 - la médecine, vous découvrirez ce que les médecins légistes ont déclaré quand ils ont examiné les blessures de l’homme du linceul.
- Le Tome 4 - la science, vous aurez toutes les connaissances requises pour comprendre les découvertes scientifiques les plus importantes et la controverse de la datation au carbone 14.
Alors, ne ratez pas les dernières découvertes et téléchargez les 4 livres gratuits.
Lorsque j’ai commencé mon étude sur le linceul de Turin, il m’a paru évident que ce linge faisait référence à la Passion voire dans certain cas à la résurrection de Jésus de Nazareth. J’ai d’abord pris le parti de ne pas faire de ce linge la “preuve” de la résurrection de Jésus. Même si le mécanisme de formation de cette fabuleuse image est encore inconnu de nos jours, la Résurrection est, si on se réfère aux Evangiles Canoniques et à la doctrine chrétienne, un acte de foi et non à la base une démonstration scientifique (1).
Or peut-on prouver scientifiquement la Résurrection ?!
Difficile à dire. Pour ma part je ne le pense pas. On ne pourra “que” dire qu’une telle hypothèse est la plus vraisemblable et ainsi décrire les conséquences physico-chimiques qu’un tel événement aura laissé sur le linceul de Turin. Mais en aucun cas on ne peut affirmer que c’est LA résurrection de Jésus de Nazareth la cause de cette image.
Quant aux Evangiles Canoniques, nulle part il est écrit que la Résurrection a été découverte à partir de l’image de l’actuel linceul de Turin. La Résurrection se base sur des témoignages et des apparitions du Ressuscité, donc on ne peut se servir des Evangiles Canoniques pour affirmer que c’est la Résurrection de Jésus de Nazareth qui est la source de l’image qui se trouve sur le linceul de Turin.
Pourquoi une étude séparée des Evangiles Canoniques ?
En faisant la synthèse des données scientifiques récoltées depuis plus d’un siècle, l’hypothèse la plus vraisemblable est que ce linge est le linceul mortuaire de Jésus de Nazareth. Or rien dans ce linge ne prouve que c’est bien ce Jésus là. Et oui ! A part quelques inscriptions fantomatiques très contorversées où le nom de Jésus apparaît, rien n’indique l’identité de l’homme du linceul.
Si on compare le récit de la Passion de Jésus dans les Evangiles Canoniques et les données scientifiques on devrait ne trouver aucun élément contradictoire. Certaines informations devraient tout simplement être des compléments ou des sources pour comprendre certaines caractéristiques du linceul de Turin. On devrait trouver aussi des informations que seul les Evangiles Canoniques et le linceul partagent.
Pour m’aider dans mes recherches sur les Evangiles Canoniques, j’ai fait appel à l’étude exégétique des récits canoniques. L'exégèse permet dans une certaine mesure, de faire ressortir le texte primitif ou la tradition première du récit, ou même de savoir si un récit est basé sur un fait historique. Car il est évident à la lecture des Evangiles Canoniques que des contradictions apparaissent au sein même du récit de la Passion de Jésus. (il y a aussi de vraies concordances dans la globalité des récits).
Ainsi je n’ai pas voulu à chaque résultat scientifique y associer systématiquement un texte des Evangiles Canoniques, car lequel choisir, celui qui arrangeait le plus le résultat de l’étude en question ? Je voulais être le plus objectif possible. Donc il fallait d’abord comprendre les différences constatées.
Dans ces cas précis, il ne faut pas y voir une volonté de l’auteur de tromper ou masquer une vérité, ou de conclure que le fait historique n’existe pas, mais il faut bien comprendre que pour les auteurs des Evangiles Canoniques, ces récits étaient d’abord une doctrine, un message à faire passer, et souvent c’était une interprétation théologique des faits et gestes de Jésus. Les évangélistes ne sont pas des historiens du XXIème siècle.
Ils voulaient faire passer un message et à partir des éléments dont ils disposaient, ils “arrangeaient” leurs sources pour raconter ce qu’ils avaient compris et interprété de la vie de Jésus. Ils avaient parfois des objectifs ou des manières d’interpréter différents car ils avaient des auditoires différents à des époques parfois éloignées de plusieurs décennies, rencontrant des problèmes dans la pratique de leur religion.
Les Evangiles Canoniques sont le reflet d’une réflexion par des hommes au sujet d’un autre qui était (est ?) aussi un Dieu. Les détails historiques comme on aimerait les connaître, n’avaient que peu d’importance pour les rédacteurs des Evangiles Canoniques. Cela ne veut pas dire que leur récit ne possèdent pas des vérités historiques et ne sont que des textes imaginaires. Mais il faut faire attention en les utilisant et ne pas les manipuler pour qu’ils produisent une vérité qui nous arrangerait dans le cadre du linceul de Turin, mais toujours connaître le fait le plus sûr des 4 Evangiles et le comparer ensuite aux résultats trouvés sur le linceul.
Je prendrais donc dans cette étude passionnante, le récit de la Passion de Jésus qui commence au Jardin de Gethsémanie et se finit au tombeau proche du Golgotha.
Que l’on m’excuse par avance les raccourcis ou le manque de détails dans cette étude mais mon but n’est pas de faire un livre pour exégèse mais d’aller à l’essentiel. Pour ceux qui veulent plus de détails et une étude plus complète sur la Passion de Jésus, je ne serais trop leur conseiller l’incroyable encyclopédie de la Passion du Christ de Raymond E. Brown (2).
Un dernier point. On pourrait trouver parfois les Evangiles Canoniques avares en détail concernant l’aspect physique de Jésus et le déroulement chronologique, matériel ainsi que l’environnement humain de la Passion de Jésus. Mais il faut remettre le récit quel que soit l’évangile dans le contexte de l’époque des événements.
D’abord ces récits sont issus de paroles et de souvenirs des hommes qui ont vécu à certains moments dans l’entourage de Jésus ou ont croisé son chemin. La rédaction des Evangiles Canoniques est distante de plusieurs décennies des faits (jusqu’à preuve du contraire) et les rédacteurs de ces évangiles utilisent des sources communes ou différentes selon leur théologie propre et leur auditoire. Il en ressort que parfois certains détails qui auraient pu nous paraître utiles dans notre étude, ont été soit mis de côté soit non connus, soit réinterprétés pour servir tel ou tel dessein.
Aussi il faut avant tout se mettre dans la peau des personnes qui ont vu de leurs yeux, le Jésus historique souffrant sa Passion.
Prenons un exemple. La flagellation. Les contemporains des faits n’ont certainement pas compté le nombre de coups de fouet portés ou le type de fouet utilisé, car cela n’avait aucune importance à leur yeux puisque voyant le résultat sur le corps de Jésus, quel aurait été l’intérêt de le savoir et encore plus pour les évangélistes de l’écrire. L’horreur du résultat parlait d’elle-même car ce type de torture était encore pratiqué au temps du premier auditoire des 4 Evangiles Canoniques.
Il ne faut pas tomber non plus dans le sens inverse et croire que les Evangiles Canoniques n’ont pas de faits historiques dans leur écrits même de manière explicite. Ils sont basés en grande partie sur des actes et des paroles de Jésus qui lui a vraiment existé.
Retrouvez la suite de cette étude complète avec la comparaison entre les Evangiles Canoniques et les blessures de l'homme du suaire dans le livre gratuit.
Références :
1 - Je ne juge pas ceux pour qui le travail de démonstration en est le but, j’ai seulement un avis différent à ce sujet mais je reste bien sûr intéressé par toutes démonstrations et respectueux de tout travail fourni.
2 - Raymond E. Brown - “La mort du Messie - Encyclopédie de la passion du Christ “. Editons BAYARD - 2006.
Lisez les autres articles en relation avec l'histoire du linceul :
- Le manuscrit du Codex de Pray
- L'iconographie du visage du Christ
- L'histoire certaine du linceul
- Les Evangiles parlent du linceul
- Othon de la Roche et le linceul
A propos du site
Le linceul de Turin ou Saint Suaire est un objet archéologique fascinant, qu’il soit un vrai linceul ayant recouvert le corps de Jésus de Nazareth ou qu’il ait été créé par l’homme pour représenter la Passion et la mort du Christ. Mais comme toutes les « reliques », ce tissu et cette image opposent les croyants que les sceptiques. Ce site, les conférences et les livres qui sont proposés par l’auteur sont là pour faire la différence entre croyance et science, démêler le vrai du faux et dépassionner les débats en ne proposant que l’approche scientifique du sujet. Même s’il est possible de faire de ce linge le rapprochement avec le linceul du Christ pour un croyant, il n’en reste pas moins que c’est la science et l’histoire qui pourront confirmer ou non l’authenticité du linceul de Turin. Enfin, même si la science continue d’affirmer que ce linceul n’est pas celui de Jésus de Nazareth, car il ne faut pas oublier qu’il peut toujours s’agir d’un « vrai » linceul ayant contenu le corps ensanglanté d’un homme quelque soit son époque, il n’en reste pas moins que l’étude de son histoire et le mode de « fabrication » de son image restent des recherches passionnantes et constituent l’essentiel des propos de l’auteur. Quelle que soit l’issue de cette « histoire », l’auteur proposera d’étudier ce linceul comme tout autre objet archéologique d’un point de vue historique et scientifique pour comprendre comment il a été « fabriqué ».
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