Cet article décrit la crucifixion qu'a subit l'homme du suaire de Turin, et explique ce qu'était le supplice de la croix au temps des romains.
Tout concorde pour dire que l'homme du linceul a été crucifié. Voici en texte et en image les différentes blessures de l'homme du linceul qui permettent de l'affirmer.
Il y a deux hypothèses sur les causes de la mort de cet homme. La crucifixion ne serait pas directement et seulement la cause de sa mort. Des test ont permis aussi d'affirmer que les clous des mains n'étaient pas placés dans la paume de la main, en plein centre, mais plus haut ou dans le poignet.
De Sébastien Cataldo, le 13 janvier 2017
Avec ces livres, vous allez connaître toutes les bases des études sur :
- Le Tome 1 – Les évangiles, vous pourrez lire une synthèse théologique couvrant l’analyse des quatre évangiles au regard de leur correspondance possible avec le linceul de Turin… qu’il soit authentique ou non.
- Le Tome 2 - L’histoire, vous allez savoir si ce linceul peut être historiquement daté du Ier siècle.
- Le Tome 3 - la médecine, vous découvrirez ce que les médecins légistes ont déclaré quand ils ont examiné les blessures de l’homme du linceul.
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Cette méthode d'exécution, empruntée notamment aux Perses, a été très utilisée dans l'Empire Romain.
Lorsque les Romains occupaient le bassin méditerranéen les exécutions par crucifixion étaient courantes et pratiquées sur les esclaves et les criminels, mais aussi lors de répressions contre les révoltes locales.
Des documents rapportent de terribles exécutions romaines, notamment lors de la révolte de Spartacus entre 73 et 71 av. J.-C., lorsque 6000 esclaves furent crucifiés le long de la Via Appia. En 70 ap. J.-C., l'historien juif Flavius Josèphe décrit la révolte des Juifs contre les Romains, entre 66 et 70, et indique que 500 crucifixions par jour étaient effectuées par les bourreaux romains. Ils avaient donc un « savoir-faire » certain dans cette manière d'exécuter les condamnés. Mais il n'y avait pas un mode d’emploi défini, les exécutions dépendant du nombre de condamnés ou de la cruauté des bourreaux.
Certains documents permettent de faire des suppositions sur la manière et le matériel utilisé pour ces exécutions.
Comme on l’a vu au chapitre précédent, on sait qu'il y avait plusieurs sortes de croix :
- La « crux simplex » était un simple poteau ou le tronc d'un arbre.
Illustration qui permet de comprendre qu'il n'y avait pas de règle établie dans la manière de crucifier. Il fallait que ce chatiment soit long et douloureux.
- La « crux immissa » ou « crux capitata » une croix complète
- Enfin la plus utilisée, la « crux commissa », une croix en forme de « T » composée de deux parties.
Schéma pour illustrer la position du crucifié avec les 2 talons cloués à la croix- (c) Dessin tiré de l'étude de Vasilios Tzaferis.
Une partie déjà plantée sur le lieu de l'exécution, le « stipes » et l'autre partie était emmenée directement par le condamné, le « patibulum ». Pesant entre 20 et 40 kilos, le « patibulum » venait s'emboîter sur le haut du « stipes ».
Certaines autres croix étaient en forme de « X » comme la croix de St André par exemple. Mais la crucifixion n’avait pas de règle ni de norme. Chaque exécution devait être avant tout efficace et rapide à mettre en oeuvre.
Pour la croix en forme de « T », le condamné était déshabillé, couché sur le dos puis attaché ou cloué au « patibulum ».
Une des hypothèses propose que l'homme du linceul n'aurait porté "que" le patibulum
Ensuite les Romains soulevaient l’ensemble jusqu’au sommet du « stipes » et encastraient le patibulum dans une rainure.
Enfin, relevant les pieds du condamné et ils les fixaient au « stipes ». Cela ne prenait que quelques minutes.
Soit les condamnés étaient attachés par les bras et les pieds à l'aide de cordes, soit ils étaient cloués aux avant-bras ou aux mains ainsi qu'aux pieds de différentes manières là aussi.
Dessin tiré de l'étude de Vasilios Tzaferis.
Le supplice de la croix était fait pour que le condamné souffre le plus longtemps possible.
Schéma sur le clouage des pieds sur la croix d'après le linceul - Image tirée de : Edwards, W.D., W.J. Gabel, and F.E. Hosmer. 1986. On the Physical Death of Jesus Christ. JAMA 255:1455-1463.
Le supplice pouvait durer des heures voire même un ou deux jours dans certains cas.
Enfin, pour accélérer si besoin la mort, les bourreaux n'hésitaient pas à briser les jambes du condamné.
C'est en Juin 1968 que des bulldozers israéliens, préparant un terrain pour la construction d'un immeuble, mirent à jour un ancien cimetière juif qui renfermait des squelettes datant entre 100 av. J.-C. et 100 ap. J.-C.
L'un d'entre eux en particulier attira l'attention de Vasilios Tzaferis l'archéologue du service des Antiquités et des Musées Israéliens. Le squelette en question avait les deux talons maintenus par un grand clou en fer de 17 cm de long...
Un clou romain
...avec sous la tête du clou des traces d'une plaque en bois afin peut-être de maintenir le clou contre le pied.
Le talon cloué d'un crucifié datant du 1er Siècle- (c) photo de Vasilios Tzaferis
Des traces d'usure ont été trouvées sur les os de ses avant-bras ce qui prouve que des clous ont été planté à cet endroit. Ses jambes étaient très repliées et ses bourreaux lui avaient donc cloué les deux pieds sur un côté du « stipes ». Des recherches ont permis de savoir qu'il avait entre 24 et 28 ans au moment de sa mort sur la croix. Son nom était « Jéhohanan ».
Ceci prouve que les formes d'exécution variaient d'un individu à un autre.
Hypothèse sur la position sur la croix, au moment de la mort de l'homme du linceul
Lorsque l'on continue l'examen des blessures infligées à l'homme du Linceul, on arrive aux mains et aux pieds.
Que constate-on visuellement ?
Sur les avant-bras, on distingue des coulées sanguines obliques qui se dirigent vers les coudes.
La main droite(1) ne fait apparaître que quatre doigts en hyper- extension et serrés entre eux.
Il manque le pouce.
La main gauche ne possède aussi que quatre doigts, le pouce manque ici à l'appel, et les doigts sont semi-fléchis. Sur cette même main gauche au niveau du poignet, on remarque une tache de sang avec deux coulées importantes. Cette tache provient d'un trou bien visible d'environ 8 mm de diamètre.
La plaie aux "mains". On voit la sortie du clou et non l'entrée. Le clou était dans les poignets ou dans le haut de la paume de la main ?
Peinture réaliste de F. Trigueros (c).
Le pouce gauche n'est pas visible, mais on ne peut pas dire s’il est sous le poignet droit comme si la main gauche encerclait ce poignet droit, ou si ce pouce est placé sous la paume de la main gauche.
On remarque aussi que l'écoulement sanguin sur les avant-bras possède deux directions et que les angles par rapport à la verticale sont de 55° et 75° ce qui signifie, selon l’hypothèse la plus admise, que les avant-bras et donc le corps entier oscillaient entre deux positions, une haute et une basse.
Position "basse" selon Barbet. Le crucifié a les jambes "soulagées" mais il étouffe car le poids du corps tire sur ses bras. Il doit passer alors en position "haute".
Les avant-bras étaient donc orientés vers le haut.
Hypothèse sur la position "haute". Le crucifié soulage ses bras en appuyant sur ses jambes. Il respire mieux mais des crampes le saisissent rapidement en plus de la douleur du clou dans le pied... Il revient donc en position "basse", les crampes aux jambes s'amenuisent mais de nouveau il a du mal à respirer....
Le débat se situe au niveau de l'emplacement du clou.
Hypothèse sur l'enclouage dans le haut de la paume de la main selon F.Zugibe - www.crucifixion-shroud.com/index.htm
Seul le poignet gauche nous montre la plaie faite aux « mains » par la crucifixion.
Mais il faut bien avoir en tête que nous ne voyons que l'endroit où est sortie la pointe du clou et non l'entrée.
Il y a deux hypothèses concernant le point d’entrée du clou :
1) La première hypothèse la plus connue, et la plus souvent admise, est celle du Docteur Pierre Barbet. Avec un clou planté dans le poignet.
Schéma sur le clouage des poignets d'après le linceul - Image tirée de : Edwards, W.D., W.J. Gabel, and F.E. Hosmer. 1986. On the Physical Death of Jesus Christ. JAMA 255:1455-1463.
2) La deuxième hypothèse est celle du Dr Frederik Zugibe, médecin légiste américain. Il place l'entrée du clou au niveau du haut de la paume de la main.
Analyse de F. Zugibe sur la trajectoire du clou dans les mains.
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Référence :
1- Sur la notion de droite et gauche : Lorsque l’on regarde le linceul le côté droit de l’image est vraiment le côté droit de l’homme du linceul. C’est un peu comme si l’image que l’on voit sur ce linceul était le reflet dans le miroir de l’homme du linceul.
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A propos du site
Le linceul de Turin ou Saint Suaire est un objet archéologique fascinant, qu’il soit un vrai linceul ayant recouvert le corps de Jésus de Nazareth ou qu’il ait été créé par l’homme pour représenter la Passion et la mort du Christ. Mais comme toutes les « reliques », ce tissu et cette image opposent les croyants que les sceptiques. Ce site, les conférences et les livres qui sont proposés par l’auteur sont là pour faire la différence entre croyance et science, démêler le vrai du faux et dépassionner les débats en ne proposant que l’approche scientifique du sujet. Même s’il est possible de faire de ce linge le rapprochement avec le linceul du Christ pour un croyant, il n’en reste pas moins que c’est la science et l’histoire qui pourront confirmer ou non l’authenticité du linceul de Turin. Enfin, même si la science continue d’affirmer que ce linceul n’est pas celui de Jésus de Nazareth, car il ne faut pas oublier qu’il peut toujours s’agir d’un « vrai » linceul ayant contenu le corps ensanglanté d’un homme quelque soit son époque, il n’en reste pas moins que l’étude de son histoire et le mode de « fabrication » de son image restent des recherches passionnantes et constituent l’essentiel des propos de l’auteur. Quelle que soit l’issue de cette « histoire », l’auteur proposera d’étudier ce linceul comme tout autre objet archéologique d’un point de vue historique et scientifique pour comprendre comment il a été « fabriqué ».
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